Comment l'hypnose peut aider les enfants et les adolescents à surmonter des blocages - David Badower hypnothérapeute à Genève ou en ligne
Le saviez-vous ? Les enfants et les adolescents sont des êtres humains comme les autres. Ainsi, eux aussi peuvent bénéficier d’un accompagnement par l’hypnose quand ils rencontrent un blocage dans leur vie.
Que ce soit pour une phobie, une difficulté à maîtriser sa colère, ou de l’anxiété sociale, il y a en effet de nombreux leviers pour les aider à traverser leurs émotions et modifier leurs perceptions et leurs habitudes. J’ai même la croyance que si les enfants étaient formés à comprendre comment leur cerveau et leurs émotions fonctionnent, ils pourraient s’épargner bon nombre d’écueils et l’impact sur la société serait loin d’être négligeable . Après tout comme le disait le poète William Wordsworth, repris ensuite par Freud :
« L’enfant est le père de l’homme ».
Mais cela fera l’objet d’un prochain billet !
Comment l’hypnose fonctionne pour les enfants et les adolescents ?
L’hypnose peut vraiment être un levier de changement pour les plus jeunes. Cela marche d’autant mieux qu’ils sont souvent plus en lien avec leur imagination que les adultes et c’est souvent un plaisir de travailler avec eux (en tout cas pour moi !)
Bien entendu, il y a des points spécifiques auxquels il faut porter une intention particulière lors de séances avec des enfants. Ainsi, en tant qu’hypnothérapeute, on se doit d’adapter sa pratique :
Les enfants et les ados passent par différentes phases de développements affectif, cognitif et social. En d’autres termes, leur cerveau passe par différents stades qui font que leurs perceptions, leur façon de vivre leurs émotions ne sont pas les mêmes que celles des adultes.
Les durées de séance doivent donc être adaptées (45 minutes max pour un jeune enfant), de même que le discours et les techniques d’hypnose pour emmener l’enfant ou l’adolescent dans des expériences qui leur seront utiles. Il y notamment tout un ensemble d’outils (jeux, cartes ludiques, dessins) qui permettent de créer une relation thérapeutique au-delà de la conversation pure et dure, qui peut paraître trop conceptuelle pour les plus jeunes.
Les dynamiques liées à l’environnement et notamment la famille sont souvent une des clés pour aborder les problèmes et adapter sa stratégie de suivi. C’est notamment pour cela que, pour les enfants les plus jeunes notamment, les parents pourront être amené à participer ( et notamment à une partie de la première).
Quels sont les sujets spécifiques que l’hypnose traite quand on pense aux enfants et ados ?
Les sujets les plus couramment abordés pour les enfants et les adolescents pour l’hypnothérapie sont les suivants:
1. Peurs, anxiétés, phobies : cela peut aller des peurs classiques (peur du noir, des animaux, des piqûres) aux phobies pathologiques qui peuvent empêcher l’enfant de vivre normalement (par exemple phobie scolaire ou de parler en public).
Pour les peurs ou l’anxiété, il y a plusieurs axes sur lesquels l’hypnose peut travailler, notamment :
en distanciant et/ou transformant l’objet de la peur
en changeant la perception de l’épisode à l’origine de la peur
en aidant l’enfant à créer son propre outil
en travaillant sur la confiance en soi et les ressources de l’enfant
2. Enurésie (après l’âge de 5 ans), c’est-à-dire faire pipi au lit de façon inconsciente et involontaire la nuit. Une fois les critères physiologiques et héréditaires écartés, on pourra travailler sur le contexte puis, avec l’hypnose, sur la création d’une alarme interne ainsi que sur la confiance en soi.
3. Troubles du sommeil : là encore, après avoir éliminé les problèmes physiologiques (type apnée du sommeil), on peut travailler sur l’anxiété liée au coucher, sur la façon de changer le rituel ou le processus d’endormissement, ceci dans le but de faire que l’enfant devienne autonome quand il s’agit de s’endormir.
4. Enfants précoces et hauts potentiels : comme il ne s’agit pas d’un problème en soi, l’hypnose peut être surtout un moyen de travailler l’estime de soi et d’apprendre à traverser les émotions.
Par ailleurs, en compléments d’autres thérapies et avec une équipe d’accompagnants élargie, d’autres sujets peuvent être abordés en hypnothérapie :
Troubles de l’apprentissage (type dyslexie, dysphasie, dyspraxie) : en complément d’un spécialiste (par exemple orthophoniste) il s’agira surtout de travailler sur l’estime de soi et les représentations personnelles vis-à-vis de l’apprentissage.
Trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie boulimique) : si une prise en charge médicale est obligatoire, un travail en hypnose sur la représentation du corps, les croyances et l’estime de soi est possible.
Troubles de l’attention (TDAH) : un travail peut-être réaliser notamment sur la manière dont l’attention décroche, en travaillant sur comment ralentir le temps ou en créant un endroit calme par exemple.
Il y a par ailleurs des sujets qu’on n’aborde pas ou extrêmement rarement sauf si on y est spécifiquement formé, comme l’autisme. En ce qui concerne les psychoses, l’hypnose est généralement déconseillée du fait de sa dimension dissociative. Une réorientation vers la pédopsychiatrie est alors vivement conseillée.
En conclusion, les enfants ont un super pouvoir : l’imagination. Et l’hypnose, grâce à ce super-pouvoir, permet de créer des outils ou des expériences pour changer la perception des choses, créer des outils et des rituels, et travailler sa confiance en soi. En tant qu’hypnothérapeute, on se doit de focaliser sur comment adapter sa pratique, créer une relation thérapeutique adéquate et rester à l'écoute des besoins de l'enfants et de l'adolescent.
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